Le principe est si simple qu'on se demande pourquoi Geschenkt
("offert") apparaît si tard : un série de 30 cartes numérotées (de 3 à 35) qu'il
faut éviter de ramasser sous peine de marquer des points négatifs.
On retourne une carte, puis à son tour, soit on pose un jeton dessus (chacun
en possède 11 au départ) soit on ramasse la carte avec tous les jetons dessus.
Les cartes rapportent autant de points négatifs que le chiffre marqué dessus,
sauf dans le cas d'une série de nombre consécutif : si par exemple, j'ai le 14,
le 15 et le 16, je marque seulement 16 points négatifs (le 14 et le 15 sont
ignorés). A la fin de la partie, les jetons qu'on l'on a gardé en main marquent
autant de points et celui qui a la somme la moins négative emporte le morceau.
Par le prix du jeu, sa boite, le look de ses cartes, sa durée, sa facilité
d'accès (plus tout public, tu meurs), l'éditeur Amigo essaie de vous faire
penser par tous les moyens au 6 nimmt / 6 qui prend, sa
locomotive en matière de ventes de jeux avec plusieurs millions d'exemplaires
écoulés. Pas faux, mais les jeux sont radicalement différents. Geschenkt
restreint le nombre de joueurs possible (de 3 à 5) et propose un mécanisme de
stop ou encore (je prends tout de suite ou j'attends qu'il y ait plus de jetons)
là où 6 qui prend ne jure que par la révélation simultanée. Geschenkt
est un jeu facile et rapide, mais c'est un jeu malin, et si la chance y est
présente, vos décisions influent réellement sur le court du jeu.
Pour quelques euros, Geschenkt remplit amplement son but. Rien ne
devrait l'empêcher lui aussi de se vendre par wagon, ce qui serait mériter.
Olivier REIX - 14 Novembre 2004
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