Pour faire court, StreetSoccer est un jeu de foot. Chaque joueur doit mettre une tatanée
à l'équipe adverse en 25 minutes maximum.
Ici, pas de cartes ou autres artifices, juste un terrain, 2 buts, 10 joueurs
(5 dans chaque camps), un chronomètre et un ballon (bon moi j'ai aussi rajouté
une figurine qui ressemblait à ce cher M. Collina, mais c'est vraiment
facultatif).

Photo Cwali
Les équipes se mettent rapidement en place et le match commence.
Le jeu est très dynamique. A son tour, on lance un dé et on doit utiliser
les points d'action qu'il donne (de 1 à 6, donc). Avec ces points d'action on
peut :
-
déplacer un et un seul joueur,
-
si ce joueur arrive sur le ballon, effectuer moult passes et
forces tirs.
On a intérêt à jouer collectif car chaque passe fait gagner 1
point d'action. Enchaîner les passes est donc une tactique efficace, mais
évidemment elle demande un bon placement. Et dans Streetsoccer, le
placement est tout. Si on n'y prend garde, on a vite fait de se retrouver avec
un joueur dans chaque coin du terrain et un goal à poil (c'est normalement la
position du novice au bout de 10 minutes de jeu) et à partir de là, on prend
cacahuètes sur cacahuètes. Placement important encore pour bloquer les passes
(pas facile - la balle va dans 8 directions) et surtout les déplacements
adverses (seulement 4 directions autorisées).
Bien sur, on lance un dé, et dans l'ensemble il vaut mieux faire
6 que 1, mais comme le dit l'auteur "j'aime me retrouver dans la situation où
j'ai un bon mouvement à faire avec un 1 alors que mon adversaire est embêté
d'avoir tiré un 6". Je me retrouve souvent dans cette seconde configuration. Et
je peux vous dire que je me sens pas fier dans ce cas. J'ai l'impression de me
marcher sur les lacets.
La partie va vite, on lance le dé, on bouge et c'est à l'autre
joueur de répéter ce rituel. Quand le ballon passe entre les deux poteaux
adverses, bien sur c'est le but. Le matériel est parfaitement adéquat (comme
Sheila), boite de petite taille, plateau fonctionnel, joueurs (avec des noms
inspirés de joueurs réels - le footologue s'amusera à retrouver desquels) et
ballons en bois et Streetsoccer simule ultra efficacement les notions de
mouvements et de placement du football. Les erreurs se payent en général cash,
mais pas toujours, grâce au dé (halala, il était pourtant à bout portant) et on
se prend le plus souvent à commenter les actions en même temps qu'elle se
déroule, ce qui est bon pour les zygomatiques. Effectuer un saut périlleux après
chaque but est également fortement conseillé.
En bref, je recommande inconditionnellement Streetsoccer
à tout amateur de football, même lointain (je suis moi-même loin d'être un
fanatique). J'ai même vu des réfractaires à ce sport prendre plaisir à ce jeu.
Voilà donc un achat qui a excédé mes espérances.
NB : Streetsoccer existe en 2 versions : rouge contre
jaune ou bleu contre orange, avec noms de joueurs différents, choisissez celle
qui est le mieux assortie avec votre écharpe de supporter.
Olivier REIX - 20 novembre 2004
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